Premier numéro: une promenade photographique.
Le Canard de la Banane
(Un autre regard)
Pourquoi un journal micro-local sur la « Banane », notre lieu de vie à tous, pour un temps plus ou moins étendu ?
Je me suis dit : « Et pourquoi pas ? » Je prends pour exemple le journal « Angers ma ville », mais pour une géographie en miniature. La Banane – d'autres l'appelleront plus poétiquement Le croissant de Lune, quant à moi je l'appelle volontiers La Cité des oiseaux, bien que l'été elle le devient autant des grenouilles... sinon plus... – est pour moi un lieu unique,magique,hypnotique, où on peut vivre hors du temps, se sentir en vacances toute l'année: personnellement, je l'inscrirais au patrimoine de l'Unesco! On peut rire, du moins sourire, – vu de haut et le regard tourné vers le Loir ( N'oublions pas qu'elle a été baptisée Résidence du Loir), la Banane a la banane !
Il me viennent les mots «enchantement », « paix » (malgré des nuisances sonores qu'on a connu : techno à 2H du mat...*) « sérénité », « bonheur tranquille » (bien que nos vies parfois difficiles nous empêchent de goûter pleinement au présent de la chance que nous offre ce lieu en toute sa beauté).
* Après, on sait que l'isolation est très mauvaise, et on ne peut pas s'empêcher de vivre, mais il est bon qu'il y ait des limites; la nuit, on devrait pouvoir dormir tranquillement, sauf fêtes exceptionnelles pour un anniversaire. C'est mon avis. Je produis moi-même du bruit, étant musicien chanteur, et je m'enregistre chez moi, faute de pouvoir faire autrement, mais je ne fais guère plus de deux heures dans la journée et ne pousse guère plus après 10h.
La Banane me fait penser aussi à un bateau (surtout avec ses coursives qui font penser aux ponts), elle peut évoquer un avatar de l'Arche de Noé (ou de Noël ?) Quelle bande d'animaux sommes-nous ! Je compare volontiers à une ruche (où chacun fait son miel, sa vie) dans son alvéole (appartement) et à l'extérieur, mais une ruche d' « abeilles » qui ne se connaissent pas à l'exception souvent des voisins de paliers.
Bon, j'aborderai ultérieurement ce fait. Pour l'heure, je désire créer du lien par ce qui nous est offert à tous : la beauté du lieu.
Tiens, j'ai envie de partager des photos. Avez-vous vu la Banane de plusieurs endroits, par exemple vue du chemin fer qui nous fait face ? Ou vu des bords du Loir derrière l'étang ? Cela fera partie de la découverte à laquelle je me suis livrée dans la première année où je suis arrivé, je crois, appareil photo Canon en main (le numérique n'était pas encore généralisé). J'ai donc scanné ces photos pelliculaires et préparé pour vous un parcours commenté.
Dans un autre numéro je vous partagerai des peintures que j'ai réalisé de mon balcon, ou au pied de l'immeuble, voire en face, quelques poèmes et autres textes écrits de mon balcon, ainsi qu'une chanson intitulée Briollay, mon pays évoquant la Banane.
La Banane en photos commentées:
Vue de l'entrée, on ne se doute pas de la magie du lieu, quoiqu'on pourrait deviner qu'il y a quelque chose derrière : on se sait en bord de Loir : « Résidence Le Loir... » lit-on. Passons « de l'autre côté du miroir », de la première apparence.
Ouah ! On est illico (sans ptères) sous le charme (quoiqu'il ne faut pas chercher l'ombre d'un charme..., il n'y en a pas, – mais au fait, quel sont les essences d'arbres reconnaissables de ce paysage ?)
Admirez donc la courbe sensuelle du bord de l'étang ! Et ces deux miroirs d'eau séparés par une tendre herbe verte se mêlant à un brunâtre délicat. Nous sommes là en hiver, par ciel bleu. A l'horizon, on devine la ligne de chemin de fer (avec ses passages de trains qui pompent au début, pour très vite faire partie du paysage et de son charme, même.)
Résident depuis le 1er mai 2005, lors de la visite de ce qui deviendrait mon appartement locatif, je fus immédiatement sous le charme en voyant la vue du balcon. Pas vous ? Un petit coin de paradis... sous un coin de parapluie, a-t-on envie de chanter (sauf les résidents du troisième... les balcons à la merci de la pluie (comme quoi, être au sommet n'est pas toujours le mieux! Du moins en tout).
Sinon, je m'étonne toujours de ne pas voir plus de résidents faire le tour de l'étang! Ni besoin ni envie, sans doute. Chacun son truc! Le fait est là, à part un maître promenant son chien (ou l'inverse...), et un drôle d'oiseau, qui voit-on? Bref!
Vue de mon balcon. Là, paysage transformé ! A vue d'oeil, on est en zone inondable (si on le savait, là on le voit). Mais il est rare que la Banane ait les pieds dans l'eau. Ouf ! (lors, de la "crue du siècle" en 1995, je n'étais pas là!)
Mais vous pouvez voir en texte et en image le souvenir qu'elle a laissé dans les liens ci-dessous.
http://www.asso-quartierduval.com/pages/2_Une_crue_qui_ravive_bien_des_souvenirs_volets_2-8526488.html
http://www.my-angers.info/01/28/crue-de-1995-leau-deferle-sur-angers-et-le-maine-et-loire-video/45671
Je mettrai en exergue que "Les deux communes les plus sinistrées et qui restent le symbole dramatique de cette crue, sont Cheffes et Briollay."
Revenons à ma photo où on peut aussi admirer la remarquable symétrie des balcons se superposant dans une même courbe harmonieuse, mis bout à bout...
Une autre vue de mon balcon, sans balcons visibles..., toujours en période d'inondation hivernale, où les eaux du Loir et celles de l'étang ne font plus qu'un, permettant notamment, à la décrue, une bonne pêche de poissons par le filet de l'étang reformé, retrouvant ses bords sinueux qui répondent, remarquez, à la sinuosité de la Banane. Paysage inondé, dénudé (quoique peuplé d'arbres), sobre, splendides reflets d'arbres dans l'eau, surtout celui central, doyen, à sa forme reconnaissable, notamment dans sa grande branche basse qui avec le reflets forme un œil, – voyez-vous ? C'est dans son reflet qu'il se démarque dans toute sa majesté.
Voilà le bijou architectural révélé dans toute sa splendeur, été comme hiver, pourvu que le ciel soit bleu ! un croissant qui ressemble à un blanc carambar incurvé ! (non, ce n'est pas une blague !...) L'ode au triple quatre est plus manifeste, n'est-ce pas ? Au rez de chaussée, l'été (c'est le niveau barbecue!), au premier étage, l'automne, au second l'hiver, au troisième le printemps : le renouveau! (j'imagine cet ordre là, mais vous pouvez décider d'être à la saison que vous voulez, en votre appartement! et même la changer au fil des saisons...)
Regardez l'herbe : si verte qu'on s'étonne presque de ne pas voir une vache ! Eh bien pour les nouveaux résidents, figurez-vous qu'une fois nous eûmes en été la vision surréaliste d'une vache sur cette herbe tendre : elle s'était échappée de son enclos, appartenant aux producteurs bio d'à côté... Mieux, il paraît que peu de temps avant que j'arrive, un sanglier a visité les bords de l'étang et à traversé le Loir en nageant : a t-il pris ses pattes à son cou en voyant, levant soudain la tête, ce géant fantomatique sous le clair de lune que l'on nomme La Banane ? Pour les détails de l'histoire, voir Marcel le mécano, le plus ancien résident. D'aucuns diront qu'il avait un petit coup dans l'aile !... Non, non, c'est sérieux, et très plausible, preuve à l'appui:
http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/04/12/2028623_des-sangliers-rejoignant-la-corse-a-la-nage.html
Eh oui, on a vu bien plus grand exploit de la part de sangliers!
Enfin, c'est à moi qu'on devrait dire que j'avais un coup dans l'aile: j'ai placé la scène la nuit alors que logiquement elle n'a pu se passer que de jour, pour que Marcel voit la traversée à la nage du sanglier!
La Banane vue de loin, côté balcons. Je me demande si je n'ai pas pris cette photo, perché sur l'arbre doyen. Qu'est-ce que je dis, son pied était dans l'eau ! Non, c'est vu du chemin de fer, crénom !
La Banane du plus loin que j'ai pu, toujours prise du chemin de fer, faut croire. On reconnaît les même arbres penchés, avec sa boule de gui. On voit bien, au loin à gauche, le lit du Loir (guère dormant...) bordé d'arbres.
Retour à la Banane (parce qu'on l'avait quittée?) avec une autre vue de mon balcon, côté gauche. On remarque un petit bout de l'aile gauche du bâtiment et un petit bout de l'étang, sa langue, dirait-on, qui fait face à celle terrestre de la Banane, perpendiculaire au chemin. Cette mini impasse n'a t-elle pas été pensée comme un terrain de pétanque ? Le projet a échoué faut croire... (ou alors les parties ont eu lieu en mon absence), mais peut-être pas pour toujours ! faut pas désespérer!
Pour information en passant, l'arbre au centre de la pelouse au feuilles pourpres et donnant en été un magnifique bouquet de fleurs roses, c'est un prunier: prunulus en latin (bon, ça vous fait une belle jambe, passons).
La Banane, dans son éclatante blancheur (a un petit air grec...) mise en valeur sous l'azur, vue de son pied, du chemin longeant les balcons du rez-de chaussée, ce chemin bordé de massifs d'arbustes, surtout celui du droite comportant entre autres des buddleias de David (qui est prié d'en prendre soin, - David, si tu nous entend!), plus connu sous le nom: l'arbre aux papillons (quoique ce soit un arbuste), mais ici non fleuris dans leurs beaux panicules en jets d'artifice, de couleur fuchsia. La superposition des balcons est magnifique : on voit les trois étages, et on devine le rez-de chaussée. La Banane est donc en elle-même une ode aux quatre saisons, aussi aux quatre éléments, et même aux quatre directions, car la Banane, comme les dolmens et menhir, n'est pas orientée n'importe comment. On a une orientation est-ouest ou plutôt ouest-est (si on tient compte de l'orientation vers le paysage de végétaux et d'eaux). On a le lever de soleil côté Loir, et de l'autre le coucher. Et on "mange" la banane par les deux bouts: le nord et le sud!
Crépuscule pris du côté de la coursive, aile droite. Les feux du soir se reflètent derrière le rideau d'arbres sur les eaux de crue.
Je voulais finir par ces aubes, dont la dernière que je trouve particulièrement belle.
Vues sur les alentours.
Ce n'est pas parce que La Banane est le centre du monde (allez, de Briollay! euh... du Vieux-Briollay, c'est déjà pas mal!) qu'on ne peut pas élargir son horizon. On se cantonnera ici de quelques vues des environs sur un périmètre de pas plus d'un kilomètre. J'allai dire entre 300 et 500 m grand maximum, mais bon, nous sommes des « bananiens » ouverts sur l'extérieur quand même! Ça m'arrivera de partager des photos de Briollay ou des environs de notre commune, mais pour le moment, restons au plus près du centre.
Ci-dessous, une vue entre le chemin de fer et la Banane qu'on aperçoit à l'horizon.
La zone rouge à droite, c'est le halo du Stop! Non je plaisante.
Une des vues de la "Promenade du chemin de fer", très prisée des bananiens, autant que la Promenade anglaise à Nice ("LOL" et "MDR...). De l'autre côté, les petites Alpes du Vieux-Briollay, où à la place de chamois, il n'est pas rare de voir un chevreuil.
Vue prise du haut du pont du chemin de fer où je me suis aventuré. La voiture se dirige vers Soucelles (avec petit rappel de limitation de vitesse...) en passant par la Roche-Foulques. Le chemin en bas à droite et menant à ce hameau est inondé: l'étendue d'eau au loin le signifie.
Bon, vite, descendons de là, avant de se faire faucher par un TGV!
D'autres photos des alentours suivront je ne sais quand, peut-être dans un prochain numéro, mais là je vais me coucher et dormir comme un loir! En chantant peut-être dans mes rêves "la Banane... la Banane... la Banane des gens heureux"...
Bananes ailleurs...
https://mavillebouge.villeneuve92.com/villeneuve-demain/renovation-urbaine-des-quartiers-sud/ou-en-est-on/
http://noobax.skyrock.com/2998765627-Villeneuve-la-Garenne-Caravelle.html
Connaissez-vous la Banane de la Noue à Villeneuve-la-Garenne avec ses 612 appartements? Elle fait 330 mètres de longueur (pour 28 mètres de hauteur) !
C'est bien connu, c'est pas forcément les plus longues les meilleures !...
Une des plus célèbres après celle de Villeneuve est celle de Lorient, réputée pour son architecture fouillée: c'est bien visible sur le deuxième cliché.
http://www.lorient.fr/decouvrir-lorient/laissez-vous-conter-lorient/lieux-remarquables/la-banane/
http://fr.topic-topos.com/ensemble-de-la-banane-lorient
http://www.pss-archi.eu/immeubles/FR-56121-19752.html
120 m de long! Elle est encore bien longue!
Avouons-le, on en a une toute petite, mais elle est bien bonne! Une banane à échelle humaine, quoi!
Bon, on ne va pas faire le "tour du monde" des Bananes! Dans les images de "Bananes" sur Internet (taper "Bananes bâtiments résidences images"), je n'en vois qu'en France!, mais ce n'est pas ça qui est grave - dommage, si vous préférez -, ce qui l'est, c'est que notre chère Banane est absente, or que franchement il n'y en a globalement de plus belle, insérée dans un environnement paradisiaque comme la nôtre. PAS D'ACCORD?
Raison de plus pour mettre en avant notre Banane! pour que jamais ait lieu ce cauchemar:
http://www.lalsace.fr/actualite/2015/02/26/riedisheim-la-demolition-de-la-banane-en-images
Voilà qui est fait (je veux dire mise en avant), notre Banane a d'autant plus la banane!
Allez, vive la Banane! (et les bananes aussi...)
https://nuage1962.wordpress.com/2014/09/25/les-10-utilisations-de-la-peau-de-banane-que-vous-ne-connaissiez-pas/
(Profitez-en pour découvir "Les dix utilisations de la peau de banane que vous ne connaissez pas" sur le site où j'ai trouvé ce dessin rigolo)
La voyez-vous?
Non, pas la Banane! la...
Et là, vous la voyez? Toujours pas? Munissez-vous de jumelles, bon Diou! Ah, heureusement que l'appareil photo faisait zoom!
Et maintenant? Faut encore zoomer? Vous voyez bien quelque chose quand même! ô hommes, c'est pas parce que c'est pas une belle naïade à poil que c'est pas intéressant!
Et là, vous la voyez maintenant? Ne me dites pas non, sinon je vous tord le cou, ou bien je vous tue...
Elle faisait le lézard au moins jusqu'en 2012, à mon souvenir.
Non, après observation personnelle aux jumelles et recherches sur Internet, ce n'était malheureusement sans doute pas la cistude, tortue d'eau douce d'Europe menacée de disparition, mais une tortue de Floride (Elle se reconnait à la tache rouge sur les joues) , « une espèce introduite indésirable et nuisible en France, où elle menace la biodiversité des milieux d’eau douce.»
N'empêche, pour l'oeil, c'était sympa d'avoir Gertrude (c'est le nom posthume que je lui donne).
http://max2.ese.u-psud.fr/epc/conservation/pages/Tortuflo.html
AVERTISSEMENT:
Chaque numéro est susceptible de trouver des modifications et même des extensions.
INVITATION
Tout les résidents, et même voisins d'alentours, promeneurs photographes (même amateurs comme moi), peuvent participer à ce journal. Si vous voulez vous exprimer par écrit aussi, dire un mot par exemple sur le lieu, ou autre, c'est bienvenu. Cela peut nourrir les prochains numéros. Merci.
